En cette fin de mois d’août 2003 les cyclistes bruxellois participants à la Masse Critique s’inquiètent du désintérêt porté à leur moyen de transport favori. Ils tenteront une nouvelle fois de réveiller les consciences.
Le pourquoi de l’action
Derrière les ronronnants discours favorables à l’usage de la bicyclette en ville, peu de choses changent dans le quotidien des cyclistes de la capitale. Les vieilles mauvaises recettes sont systématiquement resservies, apparaissant vexatoires voire dangereuses pour les candidats cyclistes : le mode de pensée unique du « tout à la voiture », qui a bien du mal à disparaître, continue à faire bien des dégâts. En voici quelques symptômes :
Le symbole de l’été : l’aménagement de pistes cyclables à la rue de la Loi. Contrairement aux promesses reçues lors de la réunion de concertation en JANVIER/DECEMBRE, lorsque la coordination des associations d’usagers de la mobilité douce avait proposé des améliorations fort pratiques, aucune modification aux aménagements décidés ne semble avoir été retenue. Résultat, si rien n’est fait d’ici leur mise en fonction, les pistes cyclables mettront littéralement en danger tant la vie des cyclistes que des piétons. Une première solution (de rattrapage) simple et peu coûteuse existe: rendre ces pistes cyclables non obligatoires.
La prolifération du pavé est un autre combat qui semblait gagné dans les discours. Dans les faits, la promesse de bandes-comfort pour cyclistes reste lettre morte. Un exemple : sur la place de l’Albertine où les travaux vont bon train, rien ne laisse présager de l’apparition de la mince couche d’asphalte qui adoucirait les trajets sur ce terrain irrégulier. La rue du Commerce, axe relativement calme parallèle à la petite ceinture, semble elle aussi avoir été entièrement refaite en pavés.
La commune de Saint-Josse a eu le courage de son ambition en décidant de mettre en oeuvre un plan de mobilité révolutionnaire à Bruxelles. Nous applaudissons cette initiative. Cependant bloquer les rues n’améliore la mobilité que si l’on promeut dans le même temps une alternative crédible à la voiture individuelle. Le vélo offre de ce point de vue de nombreux avantages aux ‘pendelers’ bruxellois ainsi qu’aux riverains, mais la commune a-t-elle pensé à placer des SUL, des ZAC, et autres aménagements cyclables ? Une consultation des associations d’usagers de la mobilité douce serait bienvenue, tant pour préparer l’expérience que lors des phases de mise en oeuvre et d’analyse a posteriori.
Enfin, le vélo est un moyen de transport idéal pour se rendre aux manifestations récréatives, sportives et culturelles qui abondent à Bruxelles à la belle saison (Couleur Café, Bruxelles-les-bains, etc.). Pourtant, le réflexe du bon parking vélo n’est pas encore venu aux organisateurs de ces événements majeurs. Le manque criant de parkings génère des grappes de vélos attachés au petit bonheur la chance, qui parfois gênent le passage des piétons, plus facilement dégradés ou volés parce qu’éloignés des lieux d’activité. Au lieu de sécuriser l’infrastructure et d’inciter à l’usage de ce mode de transport urbain convivial, la ville en dissuade l’utilisation. Pourquoi ne pas plus tenir compte du vélo, outil de déplacement plein de vitalité et sans nuisance ?
Le timing de l’action
- 18h00 : rendez-vous Porte de Namur..
- 18h15 : départ par l’Av Marnix (effacement du sas vélo !!)
- 18h30 : Place Madou
- 18h40 : Sq Ambiorix
- 18h50 : Rue de la Loi
- 19h05 : Bd de l’Empereur
- 19h10 : Manneken Pis
- 19h15 : place de la Bourse – Rue de Laeken
- 19h30 : Fin de la Masse Critique à Bruxelles les bains