Pour la troisième année, Jean-Michel ira louer une fausse barbe et sortira sa croix de sa cave. Déguisé en Jésus-Christ, il fera un calvaire pour la bonne cause (celle du vélo). Les cyclistes iront donc avec lui s’étaler quelques minutes (le temps d’une photo) sur quelques-uns des « pièges à cyclistes » trop nombreux à Bruxelles. A l’étranger, le sit-in est utilisé comme protest – action par les associations de cyclistes chaque fois qu’un des leurs se fait tuer.

Jean-Michel posant avec sa croix avenue de la Toison d’or, pendant que les cyclistes mettent des faux PV sur les voitures parquées en infraction sur la piste cyclable.

Le service B1 de l’AED n’a toujours pas engagé un ingénieur pour suivre la réalisation des travaux des aménagements cyclables. Il y a déjà 5 ans, que les associations de cyclistes le réclament. Dans ses conditions, ce n’est pas étonnant que tant de pièges à cycliste existent à Bruxelles. Faut-il attendre que des cyclistes se fassent tuer pour que l’administration bouge ?

Le pourquoi de l’action

Dans une ville pensée pour l’auto ce n’est pas étonnant que tant de « non-aménagements cyclables de la rue » se rencontrent. En plus, la réalisation d’aménagements cyclables mal conçu montre que très peu d’ingénieurs ou d’urbanistes de la région ou des communes n’ont jamais mis leur fesse sur une selle.

Lors du premier calvaire, placeovelo avait dénoncé le danger des grilles d’aération des tunnels autoroutiers à Schuman et dans les environs. Les plaques métalliques rajoutées avec des boulons n’ont pas été enlevées partout. Ils en restent à la rue Froissart et à la place Jamblinne de Meux. Les cyclistes attendent toujours que l’on mette un modèle de grilles moins dangereux.

En 99, Eric André a retardé les travaux du 1er ICR à cause de l’aménagement cyclable proposé rue de la Loi (entre la rue Ducale et Art-Loi). Ne voulant pas libérer de l’espace pour les cyclistes, ils voulaient détourner l’ICR par la place Madou ou la rue Lambermont. Après 3 mois de lobbying épuisant du GRACQ et du Fietsersbond, une piste à contresens a finalement été crée. Son étroitesse représenterait-elle bien la place que la Région voudrait accorder au vélo ? Si cela ne dérange pas les autos. OK sinon pas.

A Bruxelles, les pavés de porphyre (chouchous des Monuments et Sites) sont utilisés à toutes les sauces dans les nouveaux aménagements. Si leur valeur historico-esthétique est incontestable, ceux-ci n’améliorent pas le confort des cyclistes. Essayez les bunkers de la place du Trône, le site propre du tram de l’avenue Rogier et de la rue de la Régence. Si cela continue, les cyclistes feraient bien de s’équiper de VTT avec fourche télescopique.

La nouvelle piste cyclable de la Toison d’or est toujours envahie par les voitures malgré la présence de policiers à la porte de Namur pour régler le trafic (contrat de mobilité). A quoi, cela sert de réaliser des aménagements cyclables, s’ils sont pas fonctionnels parce que non respectés ? Nous y mettrons des faux PV sur les pare-brises.

Et ne parlons pas des nids de poules qui se forment constamment dans les rues bruxelloises. Pas étonnant, l’usure que l’auto inflige au macadam est 1.000 fois plus important que celle due au vélo. Avec le trafic en perpétuelle augmentation, Bruxelles devient un immense chantier autoroutier permanent et perpétuel. Il faut toujours réparer les routes, celles-ci se dégradant à vitesse grand V à cause de l’excès de trafic. Pas étonnant que le budget des travaux soit en explosion. Une ville vélos admis coûte moins chère à la collectivité.

Timing et plan de l’action

18h15 : départ vers Schuman par l’av. des Gaulois, é rue Béliard, è rue Froissard : premier sit-in sur les grilles.

18h30 : Schuman (un tour), deuxième sit-in sur les grilles, côté rue de la Loi

18h35 é rue de la Loi : arrêt au début de la piste cyclable à contresens.

ç bd du Régent, place de Londres : troisième sit-in

é bd Waterloo jusqu’à la place Louise (un tour)

19h05 é av. de la Toison d’Or (pose de faux PV et d’autocollants sur les pare-brises des voitures garées sur la piste cyclable. Fin de la masse au Stoemelings (place de Londres)