Chaque année, à la même période, la masse essaye d’attirer l’attention des pouvoirs publics sur quelques « pièges à cyclistes ». A Bruxelles, il reste trop de pièges à cyclistes pour espérer convaincre le Bruxellois moyen de se remettre en selle. Mais en règle générale, c’est la politique bruxelloise du tout à l’auto (manque d’espace vital, parking sauvage, vitesse incontrôlée, trafic excessif) qui est la source principale d’insécurité. Ce n’est trop souvent que face à la médiatisation d’un accident mortel que les pouvoirs publics réagissent. La masse commencera par aller place Stéphanie (devant les bureaux de M. Chabert) afin d’inaugurer une croix à la mémoire des victimes de la politique bruxelloise du tout à l’auto (une minute de silence). Ensuite, on ira au centre de Bruxelles examiner quelques-uns des nouveaux aménagements réalisés sans aucune concertation avec les cyclistes. On parlera de pavés, de bandes bus non ouvertes aux cyclistes, de piste cyclable impraticable, mais surtout des lenteurs de la redistribution de l’espace public en faveur des piétons et cyclistes.

Le pourquoi de l’action

On a beaucoup parlé de sécurité routière ses derniers temps à Bruxelles. Le 28 janvier, un chauffard roulant sur le boulevard de Smet de Naeyer provoquait la mort de Nadra, 12 ans. Sous la pression de la médiatisation de l’événement et de la commune de Jette, des travaux destinés à réduire la vitesse sur ce boulevard vont être entrepris par la Région cette année (rétrécissement de la voirie à une bande de circulation avec l’aménagement d’une piste cyclable). Le Ministre Chabert promet que d’autres routes régionales meurtrières devraient aussi bénéficier de réaménagements cette année.

Depuis la première masse critique (1/4/98), à la même période, la masse essaye d’attirer l’attention des pouvoirs publics sur quelques « pièges à cyclistes ». Cela d’abord été les grilles d’aération des tunnels autoroutiers à Schuman et dans les environs. Celles-ci restent dangereuses malgré que les plaques métalliques qui avaient été fixées avec boulons ont été finalement retirées. On attend toujours que l’on remplace ses grilles par un modèle moins dangereux. C’est sûr, ici un cycliste qui chute ne risque pas là la mort. Mais probablement l’hopital !.

L’année passée, c’était surtout l’état déplorable et le danger de la piste cyclable du Lambermont qui avaient été dénoncés. Cette piste cyclable ne respecte pas les règles élémentaires de sécurité éditées par l’IBSR. Par manque de visibilité, le cycliste (surtout les enfants) risque la mort à chaque carrefour si un automobiliste tourne à droite. De plus, la piste fait un zigzag dangereux à chaque carrefour. Combien d’accidents ont-ils déjà été évités de justesse ? Jusqu’à ce que un drame arrivera. Avenue Vanderveld, la piste cyclable de ce type a été réaménagée suite à la mort d’une petite fille à vélo. Cette piste cyclable avait elle la chance d’être sur l’ICR 13, le premier Itinéraire Cyclable Régional. La solution est donc connue. Il faut réaménager les carrefours avec des plateaux et rectilignifier la piste cyclable. Faut-il attendre un mort pour espérer voir ses travaux de sécurisation se faire ? Monsieur Chabert préfère dépenser des millions pour des passerelles supplémentaires au pont de Laeken alors qu’il y a assez de place sur le pont pour faire deux bandes cyclables si une bande auto est supprimée. Ces passerelles qu’aucune association de cyclistes ne demande lui permettront de s’afficher comme le grand ami du vélo.

A Bruxelles, il reste trop de « pièges à cyclistes » pour espérer convaincre le Bruxellois moyen de se remettre en selle. Dans une ville pensée pour l’auto ce n’est pas étonnant qu’il ait tant. Mais en règle générale, c’est la politique bruxelloise du tout à l’auto (manque d’espace vital, parking sauvage, vitesse incontrôlée, trafic excessif) qui est la source principale d’insécurité. Actuellement, on continue à créer des nouveaux aménagements sans consulter les associations de cyclistes. Certains sont des horreurs dans la conception.

Ayant appris par la presse la mort d’un cycliste le 4 décembre 00 à Laeken, du côté du Gros Tilleul, Placeovelo essaye désespérément de connaître les circonstances de cet accident mortel. En effet, le réaménagement de l’avenue du Parc Royal avec des pistes cyclables ayant été analysé à l’époque avait été défini comme un aménagement autoroutier où l’on crée des pistes cyclables surtout pour permettre aux automobilistes de foncer sans être dérangés par un éventuel cycliste qui serait dans le chemin. Le dossier de l’analyse se trouve depuis novembre 2000 sur Internet. Messieurs Dejemeppe (procureur du Roi à Bruxelles), Van Reusel (commissaire en chef) et Thielemans refusent de nous renseigner sous prétexte du secret de l’instruction en cours. Monsieur Chabert s’attribuant le mérite de cet aménagement, avait invité les associations de cycliste à lui exprimer leur reconnaissance: Lettre du 24/10/00 de Monsieur Chabert aux associations de cyclistes. Le dernier rapport de l’IBSR (pages 43 et 47) montre qu’il n’y a pas eu de cycliste mort en 2000 à Bruxelles. A bon et alors ce cycliste qui s’est fait tuer le 4 décembre 2000 au gros Tilleul (Laeken), il n’est pas mort ou il est ressuscité ? On va ré-interroger M. Van Reusel pour lui demander si Polbru ne trafique pas les chiffres des accidents.

Le réaménagement de l’avenue de l’avenue du Parc Royal est sans doute le pire « exemple ». Le but de cette masse est d’aller examiner au centre de Bruxelles quelques-uns des tous nouveaux aménagements réalisés sans avoir pensé aux cyclistes, ni aucune concertation avec ceux-ci (pas de commission vélo depuis plus 1 an). Au programme, il est prévu d’aller examiner les nouveaux pavés du côte de la rue des Alexiens, de tenter de prendre la piste cyclable impraticable de la rue des Fripiers en appelant la police à l’aide et protester contre les bandes bus non ouvertes aux cyclistes malgré les déclarations de Monsieur Decloux, l’Echevin de mobilité au conseil communal du lundi 18 février 02.

Dans d’autres villes (Gand, Paris), les associations de cycliste vont faire un sit-in à l’endroit où un cycliste vient de s’être fait tuer. L’expérience démontre que ce type d’action est très bien médiatisé et fait bouger des situations bloquées. Désormais, à Bruxelles, Placeovelo appellera les cyclistes à faire un sit-in chaque fois après un accident grave ou mortel ayant impliqué un cycliste. On avait espérer le faire déjà en décembre 2000 pour le cycliste mort à Laeken. Mais on ne savait où exactement il était mort, ni qui il était ! Restera-t-il « le cycliste inconnu » ?

Dans le cadre des Etats Généraux de la Sécurité, la Ministre Durant propose des modifications du code de la route et veux accroître les contrôles. Si la moyenne européenne est de 11,1 morts sur les routes par 100.000 habitants, elle est de 13,7 pour la Belgique et de 6,9 pour les Pays-Bas. La Belgique possède moins de 60 radars sans surveillance tandis que les Pays-Bas en ont installé 1.500. La peur du gendarme est une solution efficace pour diminuer de moitié l’hécatombe. Mais Placeovelo préfère que Bruxelles devienne une ville 30 sans trafic de transit ! Cela a l’avantage d’offrir en plus de l’air moins polluée aux Bruxellois.

Le timing de l’action

  • 18h00: Rendez-vous Porte de Namur. => distribution des PAVés et des nouveaux tracts
  • 18h20: Départ par la chaussée d’Ixelles
  • 18h30: Place Stéphanie : 1 minute de silence pour toutes les victimes du tout à l’auto
  • 18h40: Place Poelaert : 2-3 tours
  • 18h55: Rue des Alexiens : protestation contre les pavés
  • 19h10: rue des Fripiers à contresens (piste cyclable impraticable)
  • 19h20 : Un tour sur les nouvelles bandes bus.
  • 19h30 : Fin de la masse : place St Gery.